La Ville de Dunham fêtait ses 150 ans d’existence en 2017, la même année que la Confédération canadienne!

Dunham peut s’enorgueillir d’être le premier Canton du Bas-Canada. En effet, c’est en 1796 que ce Canton, à la fin du mandat de Lord Dorchester, est octroyé à Thomas Dunn et ses 34 associés. Il fut incorporé en 1855. C’est toutefois en 1867 que la vie municipale prit son envol avec l’incorporation du Village de Dunham. C’est finalement beaucoup plus tard, le 25 septembre 1971, que la Ville de Dunham actuelle naît de la fusion volontaire du Village et du Canton.

Saviez-vous que?

Le Village de Dunham a été fondé en 1867, la même année que la Confédération Canadienne. Le fondateur, Thomas Dunn, achète avec 34 associés ce qui deviendra le premier canton des Cantons de l’Est : le Canton de Dunham. D’ailleurs, plusieurs descendants des associés de Thomas Dunn habitent encore sur le territoire de la Ville, notamment la famille Ten Eyck dont la ferme se transmet de père en fils depuis 220 ans.

Thomas Dunn est un personnage très intéressant. Homme politique et homme d’affaires, il serait le fondateur de la fameuse Brasserie Dow.

Dow


En 1911, Mme Elizabeth Ann Beach a convoqué une rencontre pour créer la première Women’s Institute au Québec, inspirée de celle de Stoney Creek (Hamilton, Ont.). Les travaux de l’institut ont attiré l’attention du Macdonald College et il fût décidé par l’organisme, maintenant associé à l’université McGill, de mettre en place des initiatives similaires partout au Québec. Ces initiatives s’appelleront les Homemakers Clubs of Quebec. L’initiative dunhamienne portera ses fruits et en 1919, le Women’s Institute s’organisera au niveau provincial. Mme Beach sera élue première vice-présidente, et finalement présidente pour le Québec.

L’organisme existe toujours à Dunham et un monument commémoratif a été érigé au cœur du village devant leur premier lieu de rassemblement, tout juste à côté de l’actuelle caserne d’incendie.

Le district Prairie Beach de Dunham est d’ailleurs nommé en l’honneur de cette famille. La maison d’origine (1846) se trouve toujours au 2667, rue Principale.


Le 128, chemin Maska est le lieu de la première crèmerie à démarrer ses activités au Québec, en 1866. Il s’agit de la deuxième crèmerie dans l’histoire canadienne. Au départ, la crèmerie, propriété de M. Benjamin S. Martin, était principalement un commerce familial et de proximité qui transformait la production des agriculteurs locaux. Puis, M. Leon G. Rowse achète la crèmerie en 1918, pour y fabriquer surtout de la crème glacée et du beurre. Très en vogue durant la période menant à la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise connaît un ralentissement suite au rationnement causé par le conflit armé. L’entreprise connaît par la suite quelques difficultés, notamment un feu en 1954, puis la crèmerie est alors vendue à la Laiterie Chagnon, en 1961.

crèmerie

Photo prise en 1947, avant l’incendie de 1954


Saviez-vous que le 21e président américain, Chester Allen Arthur, a un lien direct avec Dunham?

Chester Allen Arthur

Né à Fairfield, au Vermont, en 1829, il était le fils d’un immigrant irlandais et d’une immigrante anglaise, qui s’étaient tous deux installés à Dunham en 1818 ou 1819. Ses parents s’y étaient rencontrés alors que le père de Chester Allen travaillait dans une école de Dunham. Le premier enfant du couple y est d’ailleurs né, avant que le couple ne déménage à plusieurs endroits au Vermont, où est né le futur président.

Chester Allen Arthur devint avocat, à New York, où il gravit les échelons du Parti républicain. Vice-président sous James A. Garfield en 1880, il devient président en 1881 suite à l’assassinat de ce dernier.

Le fait que sa famille soit d’origine anglo-irlandaise, qu’elle se soit installée d’abord à Dunham, et qu’elle soit régulièrement déménagée, sema le doute sur le lieu de naissance d’Arthur et ses adversaires politiques soupçonnèrent qu’il ne pourrait être éligible à la vice-présidence, ce qui n’a pu être démontré.


photo hôtel de ville - 1869-1995

L’hôtel de ville actuel est le troisième à avoir été construit sur le même site. Le premier bâtiment fut construit en 1857, avant même l’incorporation du Village de Dunham, pour la somme de 2 396 $. Lors de la première année d’existence de la corporation du Village en 1867, un tison provenant d’un incendie qui avait pris naissance à l’hôtel Seely (actuel Relais de la Diligence) a déclenché un autre incendie à l’hôtel de ville qui fut une perte totale.

En 1869, un autre édifice fut érigé pour le remplacer. On y a tenu les assemblées des municipalités du Canton et du Village et après 1971 (fusion des deux municipalités), celles de la Ville de Dunham, et ce jusqu’en 1995. Les coûts de construction s’élevaient à ce moment à 2 600 $.

En 1995, ce deuxième édifice fut démoli pour cause de vétusté et le bâtiment actuel fut construit au coût de 525 695 $. La Ville, le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral ont défrayé chacun un tiers de cette somme.


Grace Elliott

Au tournant du siècle, Grace Elliott, mère de l’ancien premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, et grand-mère du premier ministre actuel Justin Trudeau, a étudié au Dunham Ladies College (aujourd’hui Jeunesse en Mission sur la rue du Collège).


photo-Relais-de-la-Diligenc

Le Relais de la Diligence, situé au 3809 rue Principale, a eu plusieurs vies depuis sa construction en 1865. D’abord, le bâtiment sert de relais de poste pour St-Albans au Vermont. Plus tard, on y retrouve l’hôtel Seely, où les diligences s’arrêtent et où les passagers logent. Les dignitaires de l’époque y tiennent des soirées mondaines dans une luxueuse salle de bal, au dernier étage de l’immeuble.

En 1893, l’usine Small Brothers emménage dans le bâtiment. On y fabrique des outils et des instruments pour l’industrie acéricole. On peut encore distinguer le nom du commerce sur l’enseigne extérieure.

Aujourd’hui, propriété de la Brasserie Dunham, le Relais de la Diligence abrite différents commerces et ateliers d’artisans.


Saviez-vous qu’il y a déjà eu une garde territoriale à Dunham?

photo garde territoriale à Dunham

Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi

En 1866, le comté de Missisquoi est témoin des premières invasions des Fenians. Asa Westover et Andrew Ten Eyck décident alors d’organiser une garde territoriale au village de Dunham, et convainquent plusieurs loyalistes d’origine hollandaise fondateurs du Canton de Dunham (Westover, Ten Eyck, Pell, Ruiter et Rickart) de joindre le groupe.

Pour se reconnaître, ils portent tous une écharpe rouge en bandoulière sur l’épaule droite et attachée sous le bras gauche. C’est ainsi qu’on les nomme les « Écharpes Rouges » ou « Red Saches ».

Une bataille féroce éclate à Eccles Hill à Frelighsburg en 1870 entre les Écharpes Rouges, accompagnés par des volontaires du 60e bataillon de Missisquoi et les Fenians. Suite à l’arrivée de renfort du côté britannique, les Écharpes Rouges remportent une victoire décisive et seront reconnus par le Gouverneur général du Canada et le fils de la reine Victoria, le prince Arthur, lors d’une cérémonie à Eccles Hill.


Saviez-vous que?

carte

Plusieurs endroits à Dunham ont porté des noms différents au cours des ans. Par exemple, à la fin du 18e siècle, le cœur du village s’appelait Dunham Flat. Les premiers colons y construisirent des cabanes en rondins. Vers 1840, la population atteignait près de 1600 personnes.

Des hameaux un peu plus développés se sont formés, tels que Dunboro (sur Favreau, entre Bullard et Beattie) où l’on retrouvait un bureau de poste et une école. Même chose du côté de East Dunham (coin Hudon et Dymond).

D’autres petits hameaux quant à eux portaient le nom des bâtiments qui s’y trouvaient, comme Chapel’s Corner (là où sont les deux principaux cimetières et le parc de l’Envol. Une chapelle était érigée près des cimetières, avant que la fabrique ne construise l’église Sainte-Croix, telle qu’on la connaît à l’heure actuelle, près de l’école. Le pont couvert Stevens était situé juste au nord de Chapel’s Corner. Aujourd’hui, celui-ci a été remplacé par le pont qui enjambe le cours d’eau Stevens, sur la route 202.

Pont couvert

Plusieurs autres petits hameaux du territoire portaient les noms des familles qui y habitaient : Garrick’s Corner (famille Garrick, au coin de Bruce et Symington), Meig’s Corner (coin Meigs et Bruce), Scottsmore (amalgame entre Scott et Miltimore) et Farnham’s Corner (au coin des chemins Robinson, Childerhouse, Paradis et Hudon).


LES ARMOIRIES DE DUNHAM

EXPLICATION DES ARMOIRIES

Explication des termes héraldiques employés dans les armoiries de la ville de Dunham

Blasonnement : D’or, d’Argent, d’Azur et de Sinople

À droite en haut : D’Argent à trois trèfles de Sinople

À droite en bas : De Sinople à l’arbre d’Or

À gauche en haut : D’Or à fleur de lys d’Azur

À gauche en bas : D’Azur au bar d’Argent

Ornements extérieurs : L’Écu timbré d’une couronne murale d’Or, à cinq tours crénelées, maçonnée de sable et ombrée du dessous, le tout soutenu par deux branches d’érable d’automne « croisées en pointe ».

Devise : ADVITAS ET VOLUNTAS

D’azur : Azur est la couleur bleu en héraldique. Cette couleur symbolise « la pureté de l’espace ».

D’or : Premier métal précieux utilisé en héraldique, il est le symbole de la « gloire ».

D’argent : Deuxième métal précieux utilisé en héraldique, il signifie « victoire ».

De sinople : Sinople est la couleur verte. Sinople est le nom de la ville entourée de jardins verdoyants et de magnifiques frondaisons que les croisés aperçurent.

Trèfles : Les trèfles sont placés dans les armoiries en mémoire de Sir Thomas Dunn qui était de descendance irlandaise. C’est en son honneur que la ville porte aujourd’hui le nom de « Dunham ».

Fleur de lys : Signifie que la ville de Dunham est située dans la province de Québec.

Arbre héraldique : Représente le site enchanteur de la ville de Dunham.

Bar : Poisson héraldique qui représente le lac Selby, situé dans la ville de Dunham.

Couronne murale : Dignité de ville.

Maçonne : Qui imite un mur de pierre ou de brique.

Branche d’érable d’automne : La feuille d’érable est l’emblème du Canada, où la ville de Dunham est située.

Advitas et voluntas : Devise des armoiries de la ville de Dunham : « Vif désir ainsi que volonté ».